Toulouse : point sur le marché après le salon de l’immobilier d’octobre

Le salon de l’immobilier de l’automne est toujours l’occasion de dresser un premier bilan de l’année en termes de chiffres. 10 947 visiteurs se sont déplacés le weekend dernier, soit une fréquentation en hausse de 17 % par rapport au Printemps dernier. En revanche, seulement 120 exposants étaient présents contre 200 au salon d’octobre 2013, signe que les temps sont durs pour les professionnels. On note également un fort intérêt des primo-accédants et un timide retour des investisseurs.

Côté marché de l’immobilier, en 2014, Toulouse et son agglomération ont enregistré 10 000 transactions, constituées de 60 % de primo-accédants et 40 % d’investisseurs.

Le prix moyen des appartements s’affiche désormais à 2.480 €/m2, en baisse de 1,2 %. Toulouse reste donc une grande ville accessible, sous la barre symbolique des 2500€/m²: elle est au 7e rang des métropoles françaises pour les appartements anciens.

Le centre ville concentre désormais 74 % des ventes d’appartements du département, contre 85 % il y a moins de 10 ans. Dix points perdus au profit de la première couronne toulousaine. Les prix moyens dans les communes de Balma (2.630 €/m2) et Tournefeuille (2.540 €/m2) ont aujourd’hui dépassé Toulouse. Mais le nombre de ventes étant relativement bas, on découvre des analyses très hétérogènes au sein d’un même quartier ou dans la même rue !

– Les Carmes reste l’un des plus chers de Toulouse même s’il a perdu 14 % en raison de plusieurs opérations avec d’importants travaux.

– Juncasse-Argoulets, qui affiche une baisse des prix de 13 %. “C’est la conséquence du déstockage organisé de plusieurs bailleurs sociaux dans le coin”, indiquent les notaires.  On trouve désormais à l’Est des pavillons avec terrain dont le tarif moyen est inférieur à 2500 euros le mètre carré. Une bonne nouvelle pour les primo-accédants et les familles au budget limité à la recherche de grandes surfaces dotées d’un extérieur.

– Saint-Cyprien est reparti à la hausse (+ 5,2 %) à 3.300 €/m2 après deux ans de ralentissement. Au Fer à cheval, enfin, les prix sont en hausse de 8 % à 2.740 €/m2. Peut-être l’effet de fin de travaux du tram qui aurait libéré vendeurs et acheteurs.

 – Au nord du Canal du Midi, le grand projet Matabiau a eu pour effet de donner un coup de fouet à l’immobilier dans le secteur.

Désormais, les biens en bon état et proches d’une station de tramway ou de métro partent sans difficulté aux alentours de 2900 euros le mètre carré. Les biens plus “classiques”, loin des transports, ou présentant un défaut ont eux du mal à trouver preneur en moins de 6 mois et subissent d’importantes décotes.

Sur le marché des maisons individuelles, les volumes de transactions sont en baisse de 5 à 10 % selon les notaires. Le prix médian des maisons anciennes en Haute-Garonne se situe à 230.000 euros, en baisse de 2,1% sur un an, dans un volume de transactions plus faible que l’an passé. A Toulouse, variation quasi nulle, les maisons se négocient à 300.000 euros en moyenne et à 262.900 euros en première couronne. Là encore, Balma reste en tête avec un prix médian de 357.500 euros, en baisse cependant de 12%.