Crise sanitaire : Quel avenir pour l’immobilier?

Ceux qui me connaissent bien, savent que je suis de nature optimiste. Il est peut être un peu tôt pour se projeter, mais j’avais envie de donner mon avis.

Alors oui, évidemment, nous vivons une crise mondiale absolument sans précédent, et j’oserai dire même qu’il était temps!

Cela n’a rien à voir avec les crises financières connues précédemment, car nous sommes TOUS absolument concernés par les mesures prises par les gouvernements.

C’est pourquoi il y aura un avant et un après 2020.

Tout d’abord, qu’en est-il actuellement du marché de l’immobilier pendant le confinement?

  1. Les activités habituelles qui permettent de vendre, acheter ou louer sont à l’arrêt : pas de visites, pas d’état des lieux. Les sites d’annonces fonctionnent toujours mais il n’y aura pas de parution de nouveaux biens. Les nouveaux projets sont en suspens pour quelques semaines. Voici comment se préparer si vous êtes vendeur ou acheteur.
  2. Les transactions en cours peuvent continuer, mais sont ralenties : il est possible de signer les compromis de vente et les actes à distance, tout dépend des notaires. Les déménagements sont compliqués mais possibles. Il est également possible de suivre et de compléter son dossier de demande de prêt, c’est même souhaitable!
  3. Complément du 22 Avril : depuis l’annonce du déconfinement à partir du 11 Mai, nous recevons tous les jours des appels d’acheteurs et locataires motivés qui remettent en action leurs projets. Du côté des vendeurs, nous recevons de nouvelles demandes d’estimation alors que leur niveau était tombés à 0 les 15 1ers jours du confinement.

Ensuite, qu’en sera-t-il de l’immobilier après la période de confinement ? Plusieurs scénarios peuvent être envisagés :

1 – Le plus pessimiste et le moins probable d’après moi :  un effondrement du marché.

    • Il est possible qu’il y ait quelques semaines de “pause” dans les nouveaux projets, qu’ils  soient de vente ou d’achat, mais cela sera temporaire.
    • La réalité de la vie et le souffle du renouveau soufflera chez tout le monde, créant de l’activité et notamment immobilière.
    • Sera-t-elle équilibrée entre les mises en vente et les projets d’achat? Les ressources financières seront elles suffisantes? Seul l’avenir nous le dira. Ce qui est certain, c’est qu’il y aura 2 types de personnes : ceux qui vont aller de l’avant rapidement et ceux qui vont rester prudents et vont vouloir attendre avant de se lancer dans de nouveaux projets.

2 – L’immobilier comme valeur refuge :

    • D’abord, qu’est ce qu’une valeur refuge? Par opposition aux valeurs dites purement financières (comme la bourse par exemple), l’immobilier repose sur un actif tangible, matériel : un logement, qu’il soit principal ou destiné à louer.
    • Un logement n’est pas un bien de consommation comme les autres, il répond à l’un des principaux besoins fondamentaux : avoir un toit sur la tête. La situation que nous vivons actuellement nous le rappelle parfois durement.
    • Au delà du besoin primaire, un logement répond aussi à d’autres facteurs psychologiques : Se sentir bien chez soi, s’épanouir, se sentir relié à sa communauté. Encore une fois, la période que l’on vit est un véritable révélateur et catalyseur de ce “bien être chez soi“.
    • Pour les 2 raisons fondamentales précédemment évoquées, je reste confiante sur le fait que la location, l’achat d’un logement que ce soit pour habiter ou pour investir ou tout autre modèle économique à venir, seront toujours une priorité pour tous.
    • Ainsi, les logements proposant une qualité de vie appréciable : bon aménagement, belle architecture, avec un espace extérieur, seront largement plébiscités.
    • Comment sera la maison de demain?

3 – L’Éclosion de nouveaux modèles

Nous avions évoqués quelques façons différentes d’habiter et de vivre qui pourraient se généraliser plus massivement que nous vous repartageons ici :

Quid des prix?

    • Il est probable qu’ils se réajustent, et qu’il y ait 2 typologies de biens différents : ceux qui sont demandés et ceux qui ne le sont pas, comme nous l’avions évoqué dans cette vidéo sur les prix de l’immobilier à Toulouse. Rendez-vous dans quelques mois pour en reparler.
    • Complément du 22 Avril : La tension entre l’offre de bien et la demande sera déterminante dans l’évolution des prix. Le marché d’avant confinement était tellement tendu à Toulouse (peu d’offre et beaucoup de demande) que même si la demande diminue un peu (1 acheteurs sur 2 reprendra son projet dès le 11mai) et que l’offre augmente (aucun signe actuellement en faveur d’un gros déferlement de bien en vente après le 11 Mai) sera plutôt en faveur d’une fluidification du marché qui est plutôt souhaitable.